Chronique : Landline, un roman contemporain un poil magique

De quoi ça parle ?

Georgie McCool travaille pour la télévision : elle écrit pour des séries humoristiques avec son acolyte et meilleur ami depuis l'université, Seth. Elle vit à Los Angeles avec son mari, Neal, et ses deux filles, Alice et Noomi. Lorsque Noël vient, Georgie décide de ne pas suivre sa famille à Omaha pour les vacances mais de rester à L.A. pour travailler sur sa sitcom dont elle a tant rêvé avec Seth. Au fil des jours, Georgie comprend que sa décision pourrait bien mettre en péril son couple. Un soir, dans sa maison d'enfance, elle découvre que le téléphone fixe de sa chambre d'ado est relié au passé. Elle peut appeler Neal, lorsqu'il avait 17 ans, avant qu'ils ne soient mariés et que tout ne déraille...

Ce que j'en ai pensé ?

Georgie a le job dont elle a toujours rêvé, une opportunité en or, un meilleur ami qui lit dans ses pensées, et un mari parfait qui s'occupe de leurs filles et est toujours là aux bons comme aux mauvais moments. Elle est le personnage sympathique, pas forcément attachant ni captivant, mais qui rend l'histoire réelle. Elle est la femme que l'on pourrait tous devenir : entraînée par son quotidien, heureuse sans voir ce qui pourrait manquer à son entourage. Elle est de celles qui se laissent porter sans vraiment tout contrôler, elle est aussi de celles à qui on donne une seconde chance.

Je n'ai pas forcément aimé Georgie, je ne l'ai pas non plus détestée mais je l'ai trouvée trop naïve et pas assez pragmatique, particulièrement lorsque la seule solution qui s'est imposée à moi depuis le début ne l'a été pour elle que bien plus tard. Mais Georgie était nécessaire. Elle est l'ancre de ce roman, le point autour duquel tout gravite : car sans l'épouse et la mère qu'elle est, les difficultés contre lesquelles elle lutte n'auraient pas autant de poids.

L'intérêt du récit repose, selon moi, sur les allers-retours entre le présent et le passé. La narration est truffée de ces petits moments, de ces souvenirs et anecdotes qui rendent le récit riche et qui permettent de mieux s'imprégner des personnages et de leur propre histoire. Le principe du téléphone qui peut communiquer dans le passé est une idée intéressante mais qui, de mon point de vue, n'était pas essentielle (bien que ce soit le point de départ de l'histoire). L'histoire était peut-être un poil trop prévisible, mais c'est généralement ce à quoi on s'attend lorsqu'on commence un livre comme celui-ci. 

Le mot de la fin ?

Comme d'habitude, Rainbow Rowell nous pond un joli roman, dans une écriture fluide, facile et agréable à lire. Landline est donc un autre de ces romans doux et plaisants qui nous font passer un bon moment sans pour autant nous emporter dans un tourbillon d'émotions. Il est de ceux que l'on aime lire au coin du feu ou lorsqu'il pleut (si jamais, comme moi, vous n'avez pas de cheminée) : une fenêtre sur une autre vie, pour quelques heures. Pour ma part, le roman a rempli son contrat et m'a offert une lecture agréable et un bon moment passé en compagnie de ses personnages.

Les infos

Titre : Landline
Auteur : Rainbow Rowell
Éditions : Orion (juillet 2014, 310 pages)
Genres : Roman, contemporain
Ma note : 15/20

Nam